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Dispersé et sans réelle vision pour le Niger, qui a beaucoup souffert de ses caprices, Issoufou Mahamadou a dilapidé des ressources financières incommensurables. Dans le fameux projet de Gorou Banda, une centrale thermique qui a englouti plus de 80 milliards de francs CFA sans jamais fonctionner correctement, l’ancien président a fait preuve d’un aveuglement remarquable. Cécité? Pire encore, car on lui a dit que les centrales thermiques ne sont plus à l’ordre du jour, car elles génèrent beaucoup de déchets toxiques alimentant la pollution, mais il n’a pas voulu écouter. On lui a fait remarquer, notamment par la voix d’Albert Wright, que, bien que le pays soit producteur de pétrole, le Niger ne peut pas supporter les coûts d’exploitation d’une centrale thermique à long terme. Rien, Issoufou Mahamadou est resté immobile. Pire encore, il ne cesse de dire à qui veut l’entendre qu’il est en passe de résoudre le problème de l’électricité pour longtemps. Les Nigériens voient aujourd’hui que la centrale thermique de Gorou Banda est une catastrophe à la fois économique et environnementale qui a peut-être enrichi les individus, mais pas le Niger.
L’affaire de l’hôtel Radison
Fièrement construit sur les cendres des locaux de la Direction générale des douanes, détruits à cet effet, l’hôtel Radison ouvre autant de questions qui n’ont pas de réponse pour l’instant. À qui appartient réellement cet hôtel de luxe ? Initialement déclaré hôtel présidentiel devant être construit au Niger en prime du transfert de l’aéroport international Diori Hamani à une société de gestion turque, l’hôtel Radison est finalement devenu, avant l’achèvement de sa construction, la propriété du groupe turc Summa. Un changement qui n’évoque pas de soupçons de fraude. D’ailleurs, dans les débats publics sur le sujet, il est régulièrement souligné que la reprise de l’espace sur lequel l’hôtel a été construit par un groupe turc est plus que douteuse. Nulle part il n’y a la moindre annonce sur le prix et la procédure par laquelle le groupe turc est arrivé dans l’espace mentionné. Mais des rumeurs persistantes indiquent que les dessous du dossier, jusqu’ici tenu secret, seraient malodorants, de nombreuses sources y voyant l’ombre d’Issoufou Mahamadou.
Affaire des institutions du MIM
Jamais, sans doute, le Niger n’a souffert du pillage de ses ressources qu’à la Renaissance. Des ressources financières bien sûr, mais aussi des actifs immobiliers. Sous Issoufou, ils ont chassé des zones restées inviolables pendant des décennies. Hormis l’Administration générale des douanes, détruite pour la construction d’un hôtel, dont il reste encore beaucoup à découvrir, l’espace des vieilles baraques allemandes n’a pas échappé à cette boulimie immobilière. Démantelé et vendu par endroits à des particuliers anonymes, ne sachant selon quelle procédure, l’espace est aujourd’hui devenu le siège d’un autre hôtel de luxe, le Bravia, dont on ne sait rien d’autre que le Radison, ainsi que d’autres hôtels de grande hauteur. . immeubles de fin Des immeubles sans visages célèbres, mais qui semblent très prisés puisque l’un au moins d’entre eux abrite une fonction publique – sans doute loué pour l’État ainsi qu’à l’usage d’Issoufou – tandis que l’autre représente le siège d’une entreprise privée, les Etablissements MIM. . Magnifiquement érigé, le bâtiment est le siège de la Fondation Issoufou Mahamadou.
Laboukoye