comment faire face aux nouvelles menaces

D’où viendra le choc et quelle sera son ampleur ? C’est la question à laquelle nous essayons de répondre les Covars , successeur du Conseil scientifique créé au moment de la pandémie de Covid-19, dans son dernier avis publié ce mercredi. A la demande du ministre de la Santé en décembre, la commission détermine les principaux risques sanitaires pour 2030 et des recommandations pour leur résolution.

Risques de situations médicales d’urgence

Covars a évalué l’impact potentiel de 35 maladies infectieuses sur la santé des Français. Sa cartographie des risques de « situations sanitaires exceptionnelles » recoupe en partie les dangers identifiés par les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Avec une spécificité liée au climat de la France. Pour la France, la principale crainte des Covars se concentre sur la grippe zoonotique (grippe d’origine animale) particulièrement pathogène, en raison de la forte présence de la grippe aviaire , et sa transmission aux mammifères terrestres. Pour l’heure, « malgré la très forte mortalité humaine due à ces virus grippaux zoonotiques, aucune transmission interhumaine n’a été observée à ce jour, mais l’efficacité des vaccins (dont la liste OMS est longue) et des traitements antiviraux disponibles reste incertaine. L’émergence d’un nouveau coronavirus cela inquiète moins les experts, même si une telle possibilité figure sur la liste des risques potentiels.

Une autre source d’épidémies potentielles est liée à une combinaison de hausse des températures, de progression des populations de moustiques et d’événements mondiaux. Covars présente donc un risque d’épidémie de dengue à l’occasion des Jeux Olympiques. Ou encore la circulation du virus du Nil occidental en France via le moustique vecteur, Culex.

Peur de la « maladie X »

Enfin, comme l’OMS, elle prédit l’arrivée d’une maladie que l’on ne connaît pas encore, mais qui pourrait perturber notre système de santé. Appelée « Maladie X » , “caractérise un pathogène émergent aujourd’hui inconnu, dont les facteurs d’apparition connus indiquent qu’il s’agit probablement d’une zoonose et que son apparition pourrait être liée aux activités humaines et à leur impact sur le climat et l’environnement”. Avec un risque par rapport à d’autres maladies connues : au moment de son apparition, il n’y aura “que quelques contre-mesures, pharmaceutiques ou non, qui mettront l’accent sur l’impact sur le système de santé et la société”.

Comment préparer?

Par définition, cette maladie n’existant pas encore, il est difficile de connaître son effet potentiel et de s’en prémunir. “Une surveillance et une recherche continues sont essentielles pour atténuer le risque d’une pandémie mondiale”, pour la “maladie X” ainsi que pour d’autres maladies infectieuses, souligne Covars. Dans ses recommandations, la commission appelle à suivre de près l’évolution des réservoirs animaux du virus et à renforcer les recherches liant santé humaine et santé animale pour prédire les nouveaux risques. Il appelle à la création de plans d’action d’urgence en cas d’épidémie, en mettant l’accent sur la prévention. Et, analysant la fragilité du système de santé français, il alerte sur la nécessité de « renforcer le système de santé avant la crise afin d’éviter des débordements au moindre risque sanitaire ».

Back to blog

Leave a comment

Please note, comments need to be approved before they are published.